1. |
Aux armes citoyens
04:04
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Que fais-tu jeune con
Ou que ne fais-tu pas ?
Qui fait de toi un rat
Ou qui te fait mouton ?
Dépendant, aux crochets
La pensée enchainée
Tu suis le mouvement
Avec aveuglement.
Esprit anesthésié
Dépourvu de révolte
Tu dors sur des lauriers
D’une ancienne récolte.
Les règles établies
Sont ta rigidité
Les tyrans ont conquis
Ta réactivité.
Refrain
C’est ta génération
Et c’est ta rébellion
Qui sonneront le glas
De ce monde barbare
Egaré, morne et plat
Immoral et sans phare
Immoral et sans phare
Aucun ordre ou régime
Serait irréductible
S’il n’existait le crime
De les croire invincibles
Il faut s’y opposer
Et dès lors les combattre
Quand l’homme y est brisé
Comme statue de plâtre
La jeunesse toujours
A sonné la révolte
Et c’est à votre tour
Jeunesses désinvoltes
De casser l’inertie
De ce cercle vicieux
Contre l’ordre établi
Faites parler le feu.
Refrain
Les rois sont de retour
Ils ont changé de forme
Oppresseurs de toujours
Leur appétit énorme
Construit pour eux le lit
De tant d’or et richesses
Que le reste de vie
Croule sous la détresse.
Refrain
Soyez les bâtisseurs
De vos idées nouvelles
Aux armes, citoyens !
Formez vos bataillons !
Refrain
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2. |
La France d'en bas
03:33
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On va travailler tous les jours
Pour des salaires de misère
Qui n’enrichissent que la cour
Et les seigneurs des ministères
Il y a tout juste pour manger
Il n’y a de reste pour loger
Elle a un air ma ritournelle
D’une complainte d’autres fois
Qu’on entonnait dans les ruelles
Sous les fenêtres des bourgeois
Mais les bourgeois sont à l’abri
Ils ne se sentent pas coupables
Ils ont forgé leur alibi
Et une morale acceptable
Oh ! Car c’est dur pour les affaires
Faute à la mondialisation
Et puis il y a ces actionnaires
Qui ont les clés de la maison
Refrain
Une France se loge pour pas un rond
Cette France s’endort sous les ponts
Je parle d’une jeunesse hagarde
Je parle d’une France vieillarde
Les pauvres sont des fainéants
Il n’y en a pas dans nos usines
On paye bien assez nos gens
Avec ces charges qui nous ruinent
Les gueux sont comme les malades
Ils ont perdu l’aide des cieux
Si le mauvais sort les accable
C’est parce qu’ils ne croient pas en Dieu
Là on égraine sa retraite
Comme un chapelet de prière
Ici on meurt de son salaire
Et chaque nuit est une dette
On crie justice on prie partage
On voudrait bien renaître fier
Car ces conditions d’un autre âge
Bafouent les droits de cette terre
Détruisent honneur et dignité
Egalité et liberté
Détruisent honneur et dignité
Egalité et liberté
Refrain
La pauvreté est revenue
En même temps que la richesse
Alors qu’elle met les uns à nu
Il y en a d’autres qu’elle engraisse
Elle est maîtresse des cupides
Elle est fille de capital
Des bas instincts de l’homme stupide
Qui met en banque son idéal
Si elle a l’air ma ritournelle
Elle n’en a pas la chanson
Mon histoire est bien actuelle
Elle n’a d’histoire que le nom
Refrain
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3. |
Chauffard
04:01
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Ils prennent le volant
Comme on part à la guerre
La rage au bord des dents
La mort en bandoulière
La main crispée ils pressent
Le levier de vitesse
Dressé comme une verge
Ou comme un dernier cierge
Et la traque commence
Sur le terrain de jeu
L’automobile danse
Alors crissent les pneus
Le moindre rigolo
Qui respecte les règles
Goûtera à la faux
Et aux serres de l’aigle
Refrain
Toi qui t’es fait broyer
Par un pilote expert
Toi qui croisas l’enfer
Et qui seul l’a payé
Soit sûr que ton tueur
Ne goutera de geôle
Que face à ta raideur
Justice sera folle
Alors le mâle fier
Au courage sans bornes
S’en va croiser le fer
Avec « monsieur tout l’monde »
Fait rugir le moteur
Fait sonner la trompette
Dans son cheval péteur
Pousse au cul les charrettes
Le chauffard se délecte
De la terreur de l’autre
De cette joie infecte
Que l’interdit apporte
Quand on le brave autant
Qu’on pisse sur les lois
Roule sur un trottoir
Grille les feux ardents
Refrain
L’assassin est partout
On en connaît sans doute
De ceux qui sont les fous
Qui maîtrisent la route
Qui ont la certitude
De savoir bien conduire
Lorsque leur attitude
Conduit toujours à nuire
Parfois ils se sabordent
Et vont périr au feu
Dans les fossés qui bordent
Les chemins pernicieux
Mais souvent ils emportent
Les âmes innocentes
Qui croisent la cohorte
Des voitures sanglantes
Mais le crime est léger
Puisqu’il est peu puni
On peut alors rêver
D’être absout ou béni
Si peu qu’on soit tueur
Eploré, repenti
Occasionnel joueur
Conducteur averti
Et ils sont des légions
De criminels cachés
Aussi lâches que cons
Libres ou relâchés
Remis sur le circuit
Par raison de justice
Qui prendrons d’autres vies
Puisque reste le vice
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4. |
A toute bombe
03:16
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Avancer à toute bombe
Sur la voie de la bombe
Devoir s’émanciper
Par le fil de l’épée
Oh non !
Eriger des murailles
Bien solides sans failles
Vouloir s’emprisonner
Pour plus de liberté
Oh non !
Refrain
Mais quel monde absurde
La raison est sourde
On n’a rien appris du passé
Où est la mémoire
Quand les livres d’histoire
Nous l’ont à moitié effacée
Epuiser les ressources
Pour les coter en bourse
Faire croire en la paix
En levant des armées
Oh non !
Se sentir protégé
Quand on est surveillé
S’imaginer heureux
Juste en fermant les yeux
Oh non !
Refrain
Être sûr de sa loi
Convaincu de sa foi
Ne jamais mettre en doute
Son esprit ou sa route
Oh non !
Se complaire toujours
Dans ce confort d’un jour
Pour enfin oublier
Qu’on s’est toujours trompé
Oh non !
Refrain
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5. |
La roulette russe
03:15
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La boule court dans la roulette
Chacun attend l’évènement
Fatalement elle s’arrête
Deux, trois rebonds un claquement
On entend plus que le silence
Les souffles courts les cœurs battants
C’est l’insoutenable espérance
Qui nous fera mort ou vivant
Les jeux sont faits ! Rien ne va plus !
Refrain
Bien venu au Casino
Le jeu est clair le gain est sûr
Sortez des coffres les lingots
Confiance, chance et aventure
Et puis le mouvement s’estompe
Sous les regards abasourdis
Pour que le silence se rompe
Voici le croupier qui s’écrit
Impasse, perd, et manque !
Il n’y a de chance pour personne
On crie au vol et à l’arnaque
On doit payer la fausse donne
Tout doit revenir à la banque
Alors on retourne ses poches
Pour essayer de se refaire
Pour ne pas finir vieille cloche
L’œil ruisselant, la bouche amère
Refrain
Bien venu au Casino
Le jeu est cher le gain est dur
Dans le royaume des escrocs
Il n’y aura pas de futur.
Elles étaient belles les promesses
Elle nous plaisait bien la chanson
Elle nous promettait la richesse
Elle est amère la leçon
Le temps est venu de nous dire
Que la morale a fait long feu
Et que l’on peut s’attendre au pire
Qu’on ne maîtrise pas le jeu
Refrain
Bien venu au Casino
Le jeu est cher le gain est dur
Pleins de ressources les escrocs
Imaginent un nouveau futur
Le plat qui revient sur la table
Comme un mauvais sort c’est la crise
Et la facture inacceptable
Les efforts qui seront de mise
Au lieu de bannir les coupables
On les replace dans la danse
Avec cet aveu d’impuissance
On nous rejoue la même fable
Refrain x 2
Bien venu au NASDAQ
La place est chaude le jeu est gros
Achetez les produits nouveaux
Pour préparer le prochain CRAC
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6. |
Les pavés de la rue
04:06
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Des soldats sont entrés dans la maison tranquille
Le père, la mère, l’enfant portaient tous trois l’étoile
La paix régnait ici l’amour et la famille
Quand soudain l’uniforme s’en vint souiller la toile
Des hommes forts en noir vinrent piétiner l’âtre
Les yeux bleus de chacun semblaient jeter la mort
Ils avaient ce sourire sinistre et propre au meurtre
Il faisait noir dedans il faisait froid dehors.
Le plus hautain d’entre eux avança lentement
Il tenait dans ses mains une lettre entre ouverte
Le père en bout de table se leva brusquement
Il cria, fût saisi et conduit à sa perte.
L’enfant de cris stridents répétait sa colère
Alors que sa maman voyant partir son homme
Essaya de passer entre les militaires
Pour recueillir un mot un adieu un « je t’aime ».
Enfin réussissant, forte, à se libérer
Elle courût en larmes derrière le fourgon
La vitesse était grande et l’écart se creusait
Derrière elle courrait et pleurait son garçon
Elle avait fait vingt mètres, presque désespérée
Elle courrait encore quand le coup retentît
Son corps se figea net et comme harassée
Elle tomba à terre et le malheur grandit
Et puis hurlant « maman ! » le p’tit homme accourut
Un gamin a mouillé les pavés de la rue.
Et puis hurlant « maman ! » le p’tit homme accourut
Un gamin a mouillé les pavés de la rue.
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7. |
Sur la tombe des gueux
03:42
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Refrain
Ils ont pignon sur rue
Les nouveaux tortionnaires.
Ils ont pognon sur rue
Les faiseurs de misère.
Ils offrent le bien public
A des banquiers mafieux
Pour qu’ils fassent du fric
Sur la tombe des gueux.
Ils ne se cachent plus
Derrière leurs rideaux.
Tous les marionnettistes,
Costards plus d’oripeaux.
L’ombre contre la piste,
Ils ne se cachent plus
Les loups sortent du bois
Le pâtre est aux abois.
Alors à cours d’idées
Il faut changer les mots,
Il faut anesthésier
L’ensemble du troupeau
Refrain
Vriller le sens des choses
Et tordre les valeurs
La cigüe devient rose
Le fiel de la liqueur
L’esclavage de l’or
La liberté l’ennui
Et les camps de la mort
Seraient camps de survie.
Alors à cours d’idées
Il faut changer les mots,
Maquiller le retrait
De tous nos idéaux
Refrain
Le légiste impuissant
Et le peuple vassal
Le maître intelligent
Le salarié vénal
Le vice devient vertu
Le parjure courage
Dilapider est sage
On sauve alors qu’on tue
Alors à cours d’idées
Il faut changer les mots,
Il faut manipuler
Le cerveau des idiots
Refrain
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8. |
Les lacets bleus
02:27
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Quand elle sort dans la rue,
On la regarde du coin du cœur,
On n'ose pas aborder,
Cet’ drôle de meuf qui semble perdue.
Quand elle tend la main,
On ne veut pas s'en approcher,
Elle est le fantôme de nos peurs
Elle qui a juste faim
Refrain
Des dreads et tatouée,
Des lacets bleus sur des Doc trouées,
Mais que pense la société ?
Qu'elle n'est qu'une meuf pommée.
Quand on la croise en chemin,
On change de suite de trottoir,
Est-elle bien un être humain ?
Ne pas lui donner trop d'espoir.
Quand pour un mal au ventre
Dans une pharmacie elle entre,
Dans son dos on marmonne,
Vient-elle pour sa méthadone ?
Refrain
Quand elle va à Pôle Emploi,
On lui demande de changer,
De se déguiser pour trouver.
Elle se demande juste pourquoi.
Pourquoi, pourquoi être comme,
Comme Madame tout le Monde ?
Ça change-t-il ce que nous sommes ?
Les moutons sauveront ils le monde ?
Refrain
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9. |
Violée
03:34
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Un matin de printemps, une journée comme une autre,
La petite descend, la rue de la poste.
Le son de ses pas, emplit tout l’espace.
Elle est bien seule là, mais rien ne la menace.
Le bruit d’une voiture, qu’elle connait entre toutes,
Elle stoppe son allure, pour l’emmener sans doute.
Quoi de plus naturel, de plus habituel ?
Que peut-il se passer et de quoi se méfier ?
Quelle belle journée ! Quelle belle voiture !
N’est-elle donc pas née pour tenter l’aventure ?
Et va pour la balade, pour un tour du quartier !
La frime, la parade, le tout sans rien payer.
Et puis, le conducteur, prend un autre chemin,
Prend son regard farceur … « peut-être un peu plus loin ? »
Hélas un peu trop loin, la virée se termine.
Elle voit que son voisin vient de changer de mine.
Et alors ça l’entraine, ça la prend par le bras.
La bête se déchaîne, la caresse et la bat.
Mais qu’a-t-elle fait pour ça ?
Ça la mort, ça la frappe, la lèche, la râpe,
Pétrit ses petits seins, lui attache les mains.
Ça fouille entre ses cuisses, obtient par force et vice,
Et de l’enfer les flammes, lui dévore son âme.
Mais qu’est ce qui ne va pas ?
Qu’a-t-elle fait pour ça ?
Et puis les heures passent, tout le ciel se noircit.
La voiture s’efface, encore un corps de pris.
Vaincue son cœur est calme, elle est nue, elle a froid.
Plus ni souffle ni larme, le masque de l’effroi.
Elle est nue, elle a froid.
Le masque de l’effroi.
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10. |
C'est pas pour moi
03:06
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La délation pour ultime soumission
Toi le cafard prêt à tout pour grimper
Tu courbes l’échine, tu offres ton croupion
Tu fermes ta gueule et tends le martinet
Ça crée les liens de subordination
Les entraves et les chaînes que te met ton patron.
Ça crée les liens de subordination
Les entraves et les chaînes que te met ton patron.
La course au pognon comme seule ambition
Pour un peu de fric tu baisserais ton froc
La trique au fond du trou te traque et toi tu troques
Le moindre billet doux, et tu as bien raison
Contre un coup dans l’oignon, il faut que tu en croques.
Refrain
Une pipe au taulier...
Pour quelques billets...
Offrir mon cul...
Pour gagner un peu plus...
C’est pas pour moi
Tu prétends seul gérer le tout de ta carrière
Tu crois en tes valeurs, tes médiocres arguments
La solidarité n’est pas de tes critères
Le patron a raison et c’est l’autre qui ment
Tu te donnes sans compter mais elle t’a défloré
Elle te tient sous le joug, ta chère société.
Tu te donnes sans compter mais elle t’a défloré
Elle te tient sous le joug, ta chère société.
Renies-tu, ouvrier, les luttes du passé ?
Oublies-tu ton histoire et les guerres d’antan ?
As-tu tant apprécié les étreintes viriles
Que l’armée distillait le soir dans les chambrées ?
Pour que tout ton esprit d’ancien troufion débile
N’accepte plus que ça pour aller de l’avant.
Refrain
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||||
11. |
Laissez errer ceux-là
05:22
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|||
Ils sont enfin sortis
De cette camisole.
Le soleil a fini
Par surchauffer la tôle
De ce bus grillagé
Garé depuis des heures.
Les voilà libérés
Fondants comme du beurre.
Attendre incarcérés
Il n’y a rien de drôle
Surtout pour des poulets
Que les clameurs affolent.
Alors la vague bleue
Bouclier à la main,
Le masque sur les yeux
A brandi le gourdin.
Des cris de bête en rut
Ont rempli l’esplanade
Dans les têtes un seul but
L’énergique empoignade
Allez, allez, allez !
Allez, allez, allez !
...
Refrain
J’avais tant espéré
Que j’en pleurais de joie
On s’était retrouvé
Lacrymogène et moi.
J’aime sa Compagnie
Elle est Républicaine
Sécurité amie
Rendez-vous dans l’arène.
Avec empressement
Une marée vorace
En un grand beuglement
Déboule au pas de charge.
L’étreinte est sans pitié
D’amour moins que de rage
Elle me gobe entier
Fantomatique garce !
Et je sens la chaleur
De sa belle peau lisse
La France est dans mon cœur
Mais dans le sien le vice
J’en ai le souffle court
Quand la botte assassine
En un coup sec et lourd
Vient me broyer la pine.
Refrain
J’avais tant espéré
Que j’en pleurais de joie
On s’était retrouvé
Lacrymogène et moi.
Je crus sa compagnie
Au moins républicaine
Sécurité, amie
Que tu es bien vilaine !
Les balloches à la main
Et les poumons en feu
Je fais moins le malin
Je veux quitter le jeu.
Je tente de m’enfuir
Position à l’équerre
J’suis tombé pour finir
C’est la faute à Voltaire.
Il me faudrait un chien
D’aveugle si possible
J’ai les yeux dans un bain
D’acide indescriptible.
La victoire fut nette
Mais ne fut pas glorieuse
Des larmes à la bombette
Un coup dans les valseuses.
C’est quoi cette baston
Moins virile que SM
Rendez-vous à la con
Compagnie de carême
‘Faudra pas s’étonner
Qu’à la prochaine étreinte
Le bondage partagé
Soit le thème de la fête.
Refrain
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Les Saints Decay Toulouse, France
Groupe de Rock Alternatif Toulousain.
Des compositions en français, parfois au vitriol, toujours engagées.
Le groupe :
Chant & guitare : Jac
Guitare : Nath
Batterie : Thibatman
Basse : Spark
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