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Les fous sont l​â​ch​é​s

by Les Saints Decay

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1.
Que fais-tu jeune con Ou que ne fais-tu pas ? Qui fait de toi un rat Ou qui te fait mouton ? Dépendant, aux crochets La pensée enchainée Tu suis le mouvement Avec aveuglement. Esprit anesthésié Dépourvu de révolte Tu dors sur des lauriers D’une ancienne récolte. Les règles établies Sont ta rigidité Les tyrans ont conquis Ta réactivité. Refrain C’est ta génération Et c’est ta rébellion Qui sonneront le glas De ce monde barbare Egaré, morne et plat Immoral et sans phare Immoral et sans phare Aucun ordre ou régime Serait irréductible S’il n’existait le crime De les croire invincibles Il faut s’y opposer Et dès lors les combattre Quand l’homme y est brisé Comme statue de plâtre La jeunesse toujours A sonné la révolte Et c’est à votre tour Jeunesses désinvoltes De casser l’inertie De ce cercle vicieux Contre l’ordre établi Faites parler le feu. Refrain Les rois sont de retour Ils ont changé de forme Oppresseurs de toujours Leur appétit énorme Construit pour eux le lit De tant d’or et richesses Que le reste de vie Croule sous la détresse. Refrain Soyez les bâtisseurs De vos idées nouvelles Aux armes, citoyens ! Formez vos bataillons ! Refrain
2.
On va travailler tous les jours Pour des salaires de misère Qui n’enrichissent que la cour Et les seigneurs des ministères Il y a tout juste pour manger Il n’y a de reste pour loger Elle a un air ma ritournelle D’une complainte d’autres fois Qu’on entonnait dans les ruelles Sous les fenêtres des bourgeois Mais les bourgeois sont à l’abri Ils ne se sentent pas coupables Ils ont forgé leur alibi Et une morale acceptable Oh ! Car c’est dur pour les affaires Faute à la mondialisation Et puis il y a ces actionnaires Qui ont les clés de la maison Refrain Une France se loge pour pas un rond Cette France s’endort sous les ponts Je parle d’une jeunesse hagarde Je parle d’une France vieillarde Les pauvres sont des fainéants Il n’y en a pas dans nos usines On paye bien assez nos gens Avec ces charges qui nous ruinent Les gueux sont comme les malades Ils ont perdu l’aide des cieux Si le mauvais sort les accable C’est parce qu’ils ne croient pas en Dieu Là on égraine sa retraite Comme un chapelet de prière Ici on meurt de son salaire Et chaque nuit est une dette On crie justice on prie partage On voudrait bien renaître fier Car ces conditions d’un autre âge Bafouent les droits de cette terre Détruisent honneur et dignité Egalité et liberté Détruisent honneur et dignité Egalité et liberté Refrain La pauvreté est revenue En même temps que la richesse Alors qu’elle met les uns à nu Il y en a d’autres qu’elle engraisse Elle est maîtresse des cupides Elle est fille de capital Des bas instincts de l’homme stupide Qui met en banque son idéal Si elle a l’air ma ritournelle Elle n’en a pas la chanson Mon histoire est bien actuelle Elle n’a d’histoire que le nom Refrain
3.
Chauffard 04:01
Ils prennent le volant Comme on part à la guerre La rage au bord des dents La mort en bandoulière La main crispée ils pressent Le levier de vitesse Dressé comme une verge Ou comme un dernier cierge Et la traque commence Sur le terrain de jeu L’automobile danse Alors crissent les pneus Le moindre rigolo Qui respecte les règles Goûtera à la faux Et aux serres de l’aigle Refrain Toi qui t’es fait broyer Par un pilote expert Toi qui croisas l’enfer Et qui seul l’a payé Soit sûr que ton tueur Ne goutera de geôle Que face à ta raideur Justice sera folle Alors le mâle fier Au courage sans bornes S’en va croiser le fer Avec « monsieur tout l’monde » Fait rugir le moteur Fait sonner la trompette Dans son cheval péteur Pousse au cul les charrettes Le chauffard se délecte De la terreur de l’autre De cette joie infecte Que l’interdit apporte Quand on le brave autant Qu’on pisse sur les lois Roule sur un trottoir Grille les feux ardents Refrain L’assassin est partout On en connaît sans doute De ceux qui sont les fous Qui maîtrisent la route Qui ont la certitude De savoir bien conduire Lorsque leur attitude Conduit toujours à nuire Parfois ils se sabordent Et vont périr au feu Dans les fossés qui bordent Les chemins pernicieux Mais souvent ils emportent Les âmes innocentes Qui croisent la cohorte Des voitures sanglantes Mais le crime est léger Puisqu’il est peu puni On peut alors rêver D’être absout ou béni Si peu qu’on soit tueur Eploré, repenti Occasionnel joueur Conducteur averti Et ils sont des légions De criminels cachés Aussi lâches que cons Libres ou relâchés Remis sur le circuit Par raison de justice Qui prendrons d’autres vies Puisque reste le vice
4.
Avancer à toute bombe Sur la voie de la bombe Devoir s’émanciper Par le fil de l’épée Oh non ! Eriger des murailles Bien solides sans failles Vouloir s’emprisonner Pour plus de liberté Oh non ! Refrain Mais quel monde absurde La raison est sourde On n’a rien appris du passé Où est la mémoire Quand les livres d’histoire Nous l’ont à moitié effacée Epuiser les ressources Pour les coter en bourse Faire croire en la paix En levant des armées Oh non ! Se sentir protégé Quand on est surveillé S’imaginer heureux Juste en fermant les yeux Oh non ! Refrain Être sûr de sa loi Convaincu de sa foi Ne jamais mettre en doute Son esprit ou sa route Oh non ! Se complaire toujours Dans ce confort d’un jour Pour enfin oublier Qu’on s’est toujours trompé Oh non ! Refrain
5.
La boule court dans la roulette Chacun attend l’évènement Fatalement elle s’arrête Deux, trois rebonds un claquement On entend plus que le silence Les souffles courts les cœurs battants C’est l’insoutenable espérance Qui nous fera mort ou vivant Les jeux sont faits ! Rien ne va plus ! Refrain Bien venu au Casino Le jeu est clair le gain est sûr Sortez des coffres les lingots Confiance, chance et aventure Et puis le mouvement s’estompe Sous les regards abasourdis Pour que le silence se rompe Voici le croupier qui s’écrit Impasse, perd, et manque ! Il n’y a de chance pour personne On crie au vol et à l’arnaque On doit payer la fausse donne Tout doit revenir à la banque Alors on retourne ses poches Pour essayer de se refaire Pour ne pas finir vieille cloche L’œil ruisselant, la bouche amère Refrain Bien venu au Casino Le jeu est cher le gain est dur Dans le royaume des escrocs Il n’y aura pas de futur. Elles étaient belles les promesses Elle nous plaisait bien la chanson Elle nous promettait la richesse Elle est amère la leçon Le temps est venu de nous dire Que la morale a fait long feu Et que l’on peut s’attendre au pire Qu’on ne maîtrise pas le jeu Refrain Bien venu au Casino Le jeu est cher le gain est dur Pleins de ressources les escrocs Imaginent un nouveau futur Le plat qui revient sur la table Comme un mauvais sort c’est la crise Et la facture inacceptable Les efforts qui seront de mise Au lieu de bannir les coupables On les replace dans la danse Avec cet aveu d’impuissance On nous rejoue la même fable Refrain x 2 Bien venu au NASDAQ La place est chaude le jeu est gros Achetez les produits nouveaux Pour préparer le prochain CRAC
6.
Des soldats sont entrés dans la maison tranquille Le père, la mère, l’enfant portaient tous trois l’étoile La paix régnait ici l’amour et la famille Quand soudain l’uniforme s’en vint souiller la toile Des hommes forts en noir vinrent piétiner l’âtre Les yeux bleus de chacun semblaient jeter la mort Ils avaient ce sourire sinistre et propre au meurtre Il faisait noir dedans il faisait froid dehors. Le plus hautain d’entre eux avança lentement Il tenait dans ses mains une lettre entre ouverte Le père en bout de table se leva brusquement Il cria, fût saisi et conduit à sa perte. L’enfant de cris stridents répétait sa colère Alors que sa maman voyant partir son homme Essaya de passer entre les militaires Pour recueillir un mot un adieu un « je t’aime ». Enfin réussissant, forte, à se libérer Elle courût en larmes derrière le fourgon La vitesse était grande et l’écart se creusait Derrière elle courrait et pleurait son garçon Elle avait fait vingt mètres, presque désespérée Elle courrait encore quand le coup retentît Son corps se figea net et comme harassée Elle tomba à terre et le malheur grandit Et puis hurlant « maman ! » le p’tit homme accourut Un gamin a mouillé les pavés de la rue. Et puis hurlant « maman ! » le p’tit homme accourut Un gamin a mouillé les pavés de la rue.
7.
Refrain Ils ont pignon sur rue Les nouveaux tortionnaires. Ils ont pognon sur rue Les faiseurs de misère. Ils offrent le bien public A des banquiers mafieux Pour qu’ils fassent du fric Sur la tombe des gueux. Ils ne se cachent plus Derrière leurs rideaux. Tous les marionnettistes, Costards plus d’oripeaux. L’ombre contre la piste, Ils ne se cachent plus Les loups sortent du bois Le pâtre est aux abois. Alors à cours d’idées Il faut changer les mots, Il faut anesthésier L’ensemble du troupeau Refrain Vriller le sens des choses Et tordre les valeurs La cigüe devient rose Le fiel de la liqueur L’esclavage de l’or La liberté l’ennui Et les camps de la mort Seraient camps de survie. Alors à cours d’idées Il faut changer les mots, Maquiller le retrait De tous nos idéaux Refrain Le légiste impuissant Et le peuple vassal Le maître intelligent Le salarié vénal Le vice devient vertu Le parjure courage Dilapider est sage On sauve alors qu’on tue Alors à cours d’idées Il faut changer les mots, Il faut manipuler Le cerveau des idiots Refrain
8.
Quand elle sort dans la rue, On la regarde du coin du cœur, On n'ose pas aborder, Cet’ drôle de meuf qui semble perdue. Quand elle tend la main, On ne veut pas s'en approcher, Elle est le fantôme de nos peurs Elle qui a juste faim Refrain Des dreads et tatouée, Des lacets bleus sur des Doc trouées, Mais que pense la société ? Qu'elle n'est qu'une meuf pommée. Quand on la croise en chemin, On change de suite de trottoir, Est-elle bien un être humain ? Ne pas lui donner trop d'espoir. Quand pour un mal au ventre Dans une pharmacie elle entre, Dans son dos on marmonne, Vient-elle pour sa méthadone ? Refrain Quand elle va à Pôle Emploi, On lui demande de changer, De se déguiser pour trouver. Elle se demande juste pourquoi. Pourquoi, pourquoi être comme, Comme Madame tout le Monde ? Ça change-t-il ce que nous sommes ? Les moutons sauveront ils le monde ? Refrain
9.
Violée 03:34
Un matin de printemps, une journée comme une autre, La petite descend, la rue de la poste. Le son de ses pas, emplit tout l’espace. Elle est bien seule là, mais rien ne la menace. Le bruit d’une voiture, qu’elle connait entre toutes, Elle stoppe son allure, pour l’emmener sans doute. Quoi de plus naturel, de plus habituel ? Que peut-il se passer et de quoi se méfier ? Quelle belle journée ! Quelle belle voiture ! N’est-elle donc pas née pour tenter l’aventure ? Et va pour la balade, pour un tour du quartier ! La frime, la parade, le tout sans rien payer. Et puis, le conducteur, prend un autre chemin, Prend son regard farceur … « peut-être un peu plus loin ? » Hélas un peu trop loin, la virée se termine. Elle voit que son voisin vient de changer de mine. Et alors ça l’entraine, ça la prend par le bras. La bête se déchaîne, la caresse et la bat. Mais qu’a-t-elle fait pour ça ? Ça la mort, ça la frappe, la lèche, la râpe, Pétrit ses petits seins, lui attache les mains. Ça fouille entre ses cuisses, obtient par force et vice, Et de l’enfer les flammes, lui dévore son âme. Mais qu’est ce qui ne va pas ? Qu’a-t-elle fait pour ça ? Et puis les heures passent, tout le ciel se noircit. La voiture s’efface, encore un corps de pris. Vaincue son cœur est calme, elle est nue, elle a froid. Plus ni souffle ni larme, le masque de l’effroi. Elle est nue, elle a froid. Le masque de l’effroi.
10.
La délation pour ultime soumission Toi le cafard prêt à tout pour grimper Tu courbes l’échine, tu offres ton croupion Tu fermes ta gueule et tends le martinet Ça crée les liens de subordination Les entraves et les chaînes que te met ton patron. Ça crée les liens de subordination Les entraves et les chaînes que te met ton patron. La course au pognon comme seule ambition Pour un peu de fric tu baisserais ton froc La trique au fond du trou te traque et toi tu troques Le moindre billet doux, et tu as bien raison Contre un coup dans l’oignon, il faut que tu en croques. Refrain Une pipe au taulier... Pour quelques billets... Offrir mon cul... Pour gagner un peu plus... C’est pas pour moi Tu prétends seul gérer le tout de ta carrière Tu crois en tes valeurs, tes médiocres arguments La solidarité n’est pas de tes critères Le patron a raison et c’est l’autre qui ment Tu te donnes sans compter mais elle t’a défloré Elle te tient sous le joug, ta chère société. Tu te donnes sans compter mais elle t’a défloré Elle te tient sous le joug, ta chère société. Renies-tu, ouvrier, les luttes du passé ? Oublies-tu ton histoire et les guerres d’antan ? As-tu tant apprécié les étreintes viriles Que l’armée distillait le soir dans les chambrées ? Pour que tout ton esprit d’ancien troufion débile N’accepte plus que ça pour aller de l’avant. Refrain
11.
Ils sont enfin sortis De cette camisole. Le soleil a fini Par surchauffer la tôle De ce bus grillagé Garé depuis des heures. Les voilà libérés Fondants comme du beurre. Attendre incarcérés Il n’y a rien de drôle Surtout pour des poulets Que les clameurs affolent. Alors la vague bleue Bouclier à la main, Le masque sur les yeux A brandi le gourdin. Des cris de bête en rut Ont rempli l’esplanade Dans les têtes un seul but L’énergique empoignade Allez, allez, allez ! Allez, allez, allez ! ... Refrain J’avais tant espéré Que j’en pleurais de joie On s’était retrouvé Lacrymogène et moi. J’aime sa Compagnie Elle est Républicaine Sécurité amie Rendez-vous dans l’arène. Avec empressement Une marée vorace En un grand beuglement Déboule au pas de charge. L’étreinte est sans pitié D’amour moins que de rage Elle me gobe entier Fantomatique garce ! Et je sens la chaleur De sa belle peau lisse La France est dans mon cœur Mais dans le sien le vice J’en ai le souffle court Quand la botte assassine En un coup sec et lourd Vient me broyer la pine. Refrain J’avais tant espéré Que j’en pleurais de joie On s’était retrouvé Lacrymogène et moi. Je crus sa compagnie Au moins républicaine Sécurité, amie Que tu es bien vilaine ! Les balloches à la main Et les poumons en feu Je fais moins le malin Je veux quitter le jeu. Je tente de m’enfuir Position à l’équerre J’suis tombé pour finir C’est la faute à Voltaire. Il me faudrait un chien D’aveugle si possible J’ai les yeux dans un bain D’acide indescriptible. La victoire fut nette Mais ne fut pas glorieuse Des larmes à la bombette Un coup dans les valseuses. C’est quoi cette baston Moins virile que SM Rendez-vous à la con Compagnie de carême ‘Faudra pas s’étonner Qu’à la prochaine étreinte Le bondage partagé Soit le thème de la fête. Refrain

credits

released June 29, 2022

Enregistrement, mixage et mastering : Yves de Roeck au studio
"Les Productions du Chauve"
lesproductionsduchauve@gmail.com

Illustrations : Raphaël PONCE & Les Saints Decay

Paroles : Jean-Luc JACOB
Les lacets bleus : d'après une idée originale de Cathy
C'est pas pour moi : d'après une idée originale de Jeff

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about

Les Saints Decay Toulouse, France

Groupe de Rock Alternatif Toulousain.
Des compositions en français, parfois au vitriol, toujours engagées.

Le groupe :
Chant & guitare : Jac
Guitare : Nath
Batterie : Thibatman
Basse : Spark

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